Panthéon 1er juillet 2018, décédée 30 juin 2017
Simone Veil nous a quittés. Parmi mes quatre rencontres avec cette grande Dame, je retiens cet entretien bouleversant un soir de 1995..
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Elle m’avait reçu après sa journée de ministre de la Santé pour un témoignage sur le Pardon, dans La Vie, Nous étions tous les deux très proches dans la pénombre. Le soir était tombé. Oubliant l’absence d’une lumière qui aurait pu altérer le poids de ses confidences, elle évoquait ses épreuves et humiliations, l’horreur de la vengeance, la grandeur du pardon. Mais son impossibilité de pouvoir l’exprimer, faute d’interlocuteur identifié. Puis elle s’empressait de parler de réconciliation avec le peuple allemand qu’elle avait prônée dès 1945.
Une grande dame, Simone Veil, libre. Une combattante, certes, mais loin des clichés de pasionaria féministe. Dans ses nombreux combats, elle était tout sauf doctrinaire, attentive à la détresse d’autrui, aux souffrances des plus petits, défendant toujours la vie : d’abord celle des femmes en danger dans les IVG clandestines (pour elle, l’avortement restait un drame), mais aussi attentive aux droits de l’enfant dans le débat sur les conséquences du mariage pour tous. Certains préfèrent occulter sa participation furtive à la manif pour tous ou y voir un égarement dû à l’âge… Une femme libre et attentive, refusant d’être enfermée dans les dogmes du politiquement correct. Merci Madame.
Une grande dame, Simone Veil, libre. Une combattante, certes, mais loin des clichés de pasionaria féministe. Dans ses nombreux combats, elle était tout sauf doctrinaire, attentive à la détresse d’autrui, aux souffrances des plus petits, défendant toujours la vie : d’abord celle des femmes en danger dans les IVG clandestines (pour elle, l’avortement restait un drame), mais aussi attentive aux droits de l’enfant dans le débat sur les conséquences du mariage pour tous. Certains préfèrent occulter sa participation furtive à la manif pour tous ou y voir un égarement dû à l’âge… Une femme libre et attentive, refusant d’être enfermée dans les dogmes du politiquement correct. Merci Madame.