La Provence 13.03.22
Il est des mémoires qui saignent longtemps après le silence des armes. Cela fera soixante ans, le 18 mars, que les accords d’Evian ont été signés, mettant théoriquement fin aux combats sur le sol algérien. Et pourtant, la guerre mémorielle n’est toujours pas éteinte. Mémoire éclatée chez nous, mémoire confisquée en Algérie.
A défaut d’avancer avec le régime actuel d’Alger, l’ambition du rapport Stora a été de réconcilier les mémoires antagonistes de sept millions de Français concernés (soldats appelés, pieds-noirs, harkis, enfants d’immigrés…).
Les préconisations du rapport remis en janvier 2021au président de la République, prennent en compte – c’est nouveau – la diversité des blessures. Il n’y a pas de bon ou mauvais côté de la souffrance. Et il n’est de devoir de mémoire sans devoir de vérité.
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France-Algérie : déminage ardu de la mission Stora
Ouest-France 07.12.20 : ma chronique avant la publication du rapport Stora, le 20 janvier 2021, sur un difficile apaisement mémoriel.
Sortir de la guerre des mémoires, en vue d’une énième tentative de « réconciliation entre les peuples français et algérien » ? C’est le sens de la mission confiée par le président Macron à Benjamin Stora, en lien avec ses collègues historiens algériens. Un rapport, assorti de préconisations précises, qui doit être rendu public prochainement. Déminage ardu, tant cette mémoire là est explosive et éclatée, de part et d’autre de la Méditerranée. En France, elle est communautarisée en fonction des parcours personnels et des appartenances idéologiques de chacun. En Algérie, la mémoire nationale est confisquée par un pouvoir qui cultive le mythe fondateur d’un peuple uni derrière le FLN.
Mémoire et vérité
Réflexion
(publiée par Ouest-France et Sud-Ouest + ITW dans Midi-Libre 19 mars)
Pour dépasser la guerre des mémoires.
Autant je comprends le refus de célébrer le 19 mars 1962 qui n’a pas marqué – loin de là – la fin des violences en Algérie, autant je m’interroge sur les motivations de tous ceux qui veulent, comme à Béziers, rayer cette date de nos rues et monuments. Et de nos mémoires… Comment en finir avec l’ instrumentalisation de l’Histoire qui fait perdurer la guerre des mémoires ?
ARGUMENTAIRE éditeur
Il n’est de devoir de mémoire sans devoir de vérité. C’est ce qui a guidé l’auteur dans ce récit émouvant. Jean-Claude Escaffit revisite de façon vivante toute la guerre d’Algérie, à partir d’une histoire personnelle. Il est parti sur les traces de son père, un officier SAS, tué pendant la guerre d’Algérie, il y a demi-siècle. L’auteur a fouillé les archives et a recueilli de nombreux témoignages des deux côtés de la Méditerranée. Il a également fait le voyage en famille dans une zone aujourd’hui contrôlée par les djihadistes. Et par un incroyable hasard il a rencontré l’un des meurtriers du capitaine Escaffit.
Lorsqu’il a entrepris ce récit, l’auteur ne savait pas ce qu’il allait trouver au bout du chemin. Un chemin bordé de larmes, de révélations bouleversantes, mais balisé par une étonnante chaîne algérienne de solidarité. A la veille du 60ème anniversaire d’un conflit resté traumatisant, ce récit fascinant veut être un message de réconciliation et de paix de part et d’autre de la Méditerranée.
L’AUTEUR Jean-Claude Escaffit a été journaliste à La Croix et à La Vie, et a régulièrement collaboré à diverses chaînes de télévision. Il a réalisé au Jour du Seigneur-France 2 un film documentaire sur Pierre Claverie, l’évêque d’Oran assassiné en 1996. Et a publié au Seuil « Histoire de Taizé ».
ISBN : 9782706 711 947 – 160 p. – 16 octobre 2014 – 18 €
Éditions Salvator 103, rue Notre-Dame-des-Champs 75006 Paris
TEL 01 53 10 38 38 – www.editions-salvator.com
Contact presse Thomine Josseaume
e-mail : tjosseaume@editions-salvator.com
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